L’origami modulaire, une voie vers la sérénité ?

Déjà de quoi s’agit-il exactement lorsqu’on parle d’origami modulaire ?

Pour réaliser un modèle complet, il faudra plier un certain nombre de « modules ». En clair, pour réaliser un origami, on va devoir plier 6, 12, 30 (voire plus) fois le même origami de la même taille. Chaque petit origami représentera une partie de l’origami final. Le challenge, pour certains de ces origamis sera l’assemblage de ces divers modules.
Il s’agit d’une forme d’origami plus basée sur le décoratif.
Certains diront que l’origami modulaire n’est pas adapté aux débutants. Personnellement, j’aurais tendance à dire que cela dépend quel modèle on souhaite réaliser, comme n’importe quel origami ! Si on souhaite débuter en voulant réaliser un origami de 90 modules, je dirais non !  Mais débuter en ayant dans l’idée de réaliser une étoile, un dé, ou un sous-verre par exemple c’est tout à fait à la portée d’un débutant. Mais attention ce n’est pas parce qu’un origami modulaire comporte que 6 modules qu’il sera forcément plus simple qu’un modèle de 30 modules.

Comment ça se présente ?

Pour plus d’informations sur l’origami modulaire et leur réalisation, je vous renvoie à l’article que j’ai précédemment fait 😉 –> ici
Le défi de certains origamis modulaires (enfin surtout ceux qui sont formés de 30 ou plus de modules) c’est l’assemblage des deux derniers modules. En effet, l’origami est presque fini et commence à être stable. Mais ce qui va « bloquer » tous les modules et donc l’origami final ce sont bien les derniers modules. Là est souvent le challenge. Pour ce faire, il faudra s’armer de patience et de minutie.

Quelques petites astuces

Il devient nécessaire d’utiliser quelques petites astuces dés qu’on commence des origamis de quelques dizaines de modules.
Personnellement, afin de me simplifier la tâche dans l’assemblage, je me constitue des tas de 10 modules. Cela me permet de mieux me repérer dans mon assemblage et surtout la forme finale, d’autant plus si on a du mal avec la perception 3D d’un objet.
Les premiers modules ne sont pas toujours très stables, il ne faut surtout pas hésiter à s’aider de trombones, petites pinces à dessin ou petites pinces à linge (celles qu’on trouve dans les rayons loisirs créatifs) pour maintenir les pièces entre elles en attendant celles qui vont bloquer l’ensemble.
Il peut arriver qu’un tout petit coin s’imbrique dans un autre et que cela soit difficilement faisable. Pour cela, j’ai toujours à portée de main une pince à épiler ou un petit pic en bois pour m’aider à bien imbriquer les plus petites pièces.

L’origami modulaire, une pratique zen ?

Comme on a pu le voir l’origami modulaire peut être abordé par tout le monde. Maintenant pourquoi j’en parle comme une voie vers la méditation ? Tout simplement par la simplicité et par la répétition du pliage des modules.
En effet, souvent (mais soyons honnêtes, pas toujours) les modules sont relativement simples. Si on souhaite réaliser un Kusudama, on part sur un minimum de 30 modules à plier. Pour le premier module, on suivra forcément les explications pour le faire, mais à partir du 3ième ou du 4ième , les plis seront intégrés, mémorisés et on les réalisera limite les yeux fermés. La répétition de ces petits gestes va entrainer un ralentissement de la respiration, une certaine déconnexion du cerveau et donc un apaisement général. Certains plieurs ont même déjà avoués avoir atteints un niveau de conscience proche de la méditation. Même l’assemblage peut apporter une certaine zenitude. L’assemblage des 28 premiers modules d’un kusudama vont se faire instinctivement (surtout si on prend l’habitude de faire du modulaire). Donc lorsqu’on arrivera aux derniers modules, on devrait avoir atteint un niveau de sérénité assez conséquent pour ne pas s’agacer à les agencer comme il faut.
Pour reprendre un dicton connu « petit à petit l’oiseau fait son nid ». L’origami modulaire est tout à fait représentatif de ce proverbe. Le fait de commencer petit, en faisant de petits modules, puis de les assembler petit à petit permet également de tout remettre en perspective. Comme quoi ce qui commence petit peut finir grand et on peut obtenir des résultats époustouflants !
Enfin Je pense, aux personnes ayant des problèmes de dépression, de dévalorisation, de timidité et j’en passe. Ce type de pratique de l’origami permet vraiment de se reconnecter à soi, de reprendre un peu confiance. Et par conséquent apporte une grande joie et une sorte de sérénité.

Le bonheur procuré par l’objet fini procure un petit plus non négligeable.
Donc, en conclusion, l’origami modulaire est une pratique tout à fait adaptée aux personnes stressées ou anxieuses par exemple.

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